Ou bien on retient uniquement ce que veut ? Comment se fait-il que ce qu’il faudrait garder en tête s’oublie si vite et que les paroles d’une chanson d’il y a 20 ans sont toujours aussi fraîches dans notre mémoire? Voyons voir cette semaine comment on peut choisir ce qu’on veut retenir.
Les chansons ou d’autres éléments qui ont bercé notre enfance ou adolescence sont souvent un très bon exemple de cette mémoire qui se joue de nous. Impossible de se rappeler de cette information capitale partagée il y a quelques jours. Ou bien cette information, cette blague que nous avons entendue et que nous voudrions pouvoir ressortir aujourd’hui à un collègue, à un repas de famille… et puis non, impossible à retrouver. Pourtant, vous vous souvenez du contexte, du moment où vous vous êtes dit que vous alliez vous le répéter plusieurs fois pour que ça rentre.
Rien à faire le contenu s’est évaporé, vous savez tout sauf ce que vous vouliez partager. Alors, maintenant que le constat est posé, comment on change la donne ?
Déjà je vous invite à vous demander ce matin, de quel canal sensoriel préférentiel êtes-vous ? Non ce n’est pas du chinois, ni de l’astrologie, juste notre façon d’interagir avec le monde via nos 5 sens. Vous êtes donc soit Visuel, soit Auditif, soit Kinesthésique. C’est-à-dire dans l’ordre que les informations sont captées et intégrées préférentiellement soit par ce que vous voyez, ce que vous entendez, ou via votre corps et vos sensations.
Comment reteniez-vous bien et rapidement vos cours à l’école ? Vous écriviez, vous relisiez vos cours, vous les dictiez à voix haute ou entendre le prof suffisait même si vous dessiniez sur votre feuille ?
Vous comprenez tout de suite j’en suis sûr ce que votre réponse à cette question implique. Et cela implique aussi qu’aujourd’hui certaines choses s’intègrent facilement et d’autres non. Pourquoi par exemple quand votre conjoint(e), votre enfant, un ami, un collègue vous donne une info verbale entre deux portes, vous n’arrivez pas à la retenir alors que c’est crucial ? Ou pourquoi quand on vous explique comment faire telle ou telle chose, vous ne le retenez qu’en le faisant ?
Ce ne sont ici que des bases de réflexion et on ne peut pas différencier son canal préférentiel juste en se posant 3 questions, mais c’est un coup de projecteur que je vous propose. Qu’est- ce qui est efficace, comment fonctionnez-vous ? Au lieu de se dire que vous n’y arriverez jamais, que vous ne savez pas faire, que votre mémoire vacille avec les années, utilisez ce qui fonctionne. Faites vous du bien, faites du bien à votre ego, et commencez par ce que vous savez faire. Et pour les curieux(ses), renseignez-vous sur le VAKOG, vous y trouverez quelques précisions de ce qui est touché du doigt ici.
Si vous mémorisez bien en chantant, pourquoi ne pas chantonner les informations qu’il vous faut retenir ? Et si vous avez besoin de voir les choses clairement, retournez donc acheter un gros stock de crayons de couleurs, feutres et fluo, et allez-y. Vos solutions sont infinies dès lors qu’elles vont dans le sens de ce qui vous correspond. Votre solution ne sera pas celle du voisin, donc votre créativité sera au cœur de votre progression. Et oui vous êtes créatif(ve)s ! Et de votre seule créativité viendront des solutions ajustées.
Malgré tous vos efforts parfois, l’info à enregistrer, l’action à faire ne veut pas plier devant vos premières tentatives. Il en va peut-être aussi de votre motivation ou de votre imagination pour cet élément. Et nous en parlerons la semaine prochaine. Pour l’heure regardez, écoutez, faites et dans votre discours repérez les mots que vous utilisez, ils seront aussi des indicateurs :
« Tu vois ce que je veux dire », « ça me parle ton histoire », « ta situation me touche ». Voila quelques exemples pour que chacun se penche sur la manière dont il interagit avec son environnement, et donc avec sa mémoire.
Et vous par quel moyen allez-vous forger un souvenir intemporel cette semaine ?