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TU PEUX ETRE FIER(E) DE TOI

La parole est aux habitudes aujourd’hui, et la langue française en est truffée. Faites quelque chose de bien et vous entendrez très souvent « je suis fier(e) de toi ». Quel bonheur de faire la fierté de ses proches, d’avoir leur approbation, leur soutien, leur regard bienveillant et satisfait sur ce que nous avons accompli. Je vous propose cette fois-ci encore de changer d’angle de vue, et de vous rendre fier(e) de vous-même. On essaie ?

Tout commence donc par cette phrase «je suis fier de toi ». Très bienveillante et source de valorisation, il n’en reste pas moins que la réussite passe alors par le regard de l’autre, par son filtre. L’idée pourrait même être que nous faisons les choses pour faire plaisir, satisfaire le ou les autres. Si je fais ça , il (elle) sera fier(e) de moi. Et de la naissent de nombreuses frustrations. Car lorsque la personne que nous souhaitons rendre fière par nos actes ne réagit pas comme attendu, ne nous offre pas la récompense qu’est sa fierté, alors l’acte n’a servi à rien. C’est assez similaire à l’idée de mettre une pièce dans un distributeur de bonbons, mais sans savoir s’il reste des bonbons à l’intérieur.

D’où le contrepied aujourd’hui, qui s’articule autour de cette phrase « tu peux être fier(e) de toi ». Car habituer les enfants, ou même changer nos habitudes, c’est se donner la possibilité d’être la source de son propre contentement, et de faire les choses pour soi. En effet, qui mieux que vous peut savoir ce qui vous rendrait fier, ce dont vous avez besoin ? Qui mieux que vous est capable de savoir les sacrifices faits, les efforts fournis, et le chemin parcouru ? Qui mieux que vous enfin connaît le sens de vos actes ou vos motivations profondes ? J’ai tendance à penser que personne n’est mieux placé que vous. Le coaching se veut porteur de cette état d’esprit : vous êtes expert(e) de votre situation et de votre vie.

Etre expert(e) de votre vie ne veut pas dire échapper à tous les écueils, mais cela veut dire se faire confiance, écouter autour de soi, s’autoriser à demander de l’aide mais se savoir à la fois le premier et le dernier maillon de la chaîne, celui ou celle par qui tout passe. Et dans ce cadre-là, la notion d’être fier(e) de soi est primordiale, puisque cela veut dire reconnaître ce qui vous avez fait, reconnaître vos difficultés, et donc vos ressources pour les franchir. Toute cette démarche ne dépend alors que de vous, et vous est entièrement rendue.

Nous sommes souvent capables de pointer nos défaillances, et ce que nous aurions dû faire, et cela est important pour avancer et progresser, mais lorsque quelque chose est accompli, est réussi, pourrions-nous nous autoriser à être fier de nous-même? Je le pense et l’espère et cela est très différent de la vantardise, de l’ego mal placé ou surdimensionné. Avec beaucoup de simplicité et de manière factuelle, quelque chose qui n’est pas fait est un constat, quelque chose de réussi en est un aussi. Et lorsque cela a demandé un dépassement de soi, un effort, il est tout à fait possible de se « récompenser », car nous méritons tous de recevoir ces attentions là, des autres et de nous-même.

Et lorsque vous vous trouverez en position de répondre à un « besoin de reconnaissance », je vous invite à essayer cette phrase «  tu peux être fier(e) de toi » lorsque l’occasion se présentera. Parfois elle pourra surprendre, car elle n’est pas si habituelle que cela. Parfois elle ne semblera pas avoir d’impact. Mais c’est à long terme que ces choses-là portent leurs fruits. Lorsqu’on permet à quelqu’un d’être fier(e) de lui ou d’elle, de se reconnaître capable, actif(ve), et de répondre lui ou elle-même à son besoin de reconnaissance, chacun peut alors gagner en autonomie et en assurance.

Tout ce cheminement est très personnel, agit sous la surface de l’eau, et il n’est pas nécessaire que quelqu’un d’autre vous entende dire «  je suis fier(e) de moi ». Bien sûr, s’autoriser cela n’est pas forcément simple, ni habituel. « Nous sommes les forgerons de nos propres chaînes et le plus souvent d’habiles artisans » disait Jacques Salomé. Et si nous tentions de dépenser notre énergie à nous fabriquer des ailes plutôt que des chaînes, qu’en pensez-vous ?

Et vous, qu’est-ce que vous pouvez faire cette semaine pour vous rendre fier(e) et vous le dire ?  

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