« Que c’est dur en ce moment, on va jamais en sortir de cette période… » Et pourquoi est-ce que les périodes difficiles dureraient plus longtemps que les périodes agréables et paisibles ? Voilà l’histoire de cet adage « Cela aussi passera », car tout, toujours finit par passer. On en parle cette semaine.
Il est des périodes, des événements, des phases où rien ne semble aller, où la pluie succède à la pluie. Quand la seule chose qu’on retient, c’est la continuité sans fin d’éléments négatifs, tristes, difficiles avec la sensation que rien ne reviendra bien, que rien n’ira plus. Quel paragraphe positif n’est-ce pas ?
Heureusement, ce n’est jamais le cas, et pour partir en vacances cet été avec un maximum de sérénité, je vous partage cette petite sagesse orientale « Cela aussi passera ». Pour résumer l’histoire, un roi a demandé qu’on lui trouve une phrase de quelques mots qui l’aiderait dans les moments difficiles à aller mieux, à retrouver de l’énergie, de l’élan et de l’espoir.
Et effectivement l’essentiel est ici. Tout événement quel qu’il soit n’est jamais définitif, ni la peine ou la colère qu’il suscite. Et avec ce petit outil en poche, cela permet de se rappeler que rien ne reste jamais immuable. En conséquence aucune situation n’est inextricable. Tout est simplement un moment, une période qui peut et va passer. Parfois c’est lié à une démarche personnelle, parfois aux circonstances, mais rien ne reste figé.
En revanche ce sur quoi chacun de nous peut agir, c’est de ne pas vouloir à tout prix figer le temps, ou espérer que les choses soient et demeurent tel quel ad vitam aeternam. Car c’est là que peuvent naître des frustrations, des écarts, des déceptions. A attendre des choses, des personnes ou de nous-même qu’elles soient en tout temps et en tout point similaires, c’est ne pas accepter ce qui nous entoure.
Regarder ce sur quoi nous aimerions faire un arrêt sur image peut permettre de se questionner sur nos peurs, sur ce que nous ne voulons pas « perdre », sur ce qui est important pour nous. Heureusement pour une même situation, de nombreuses solutions existent. Donc lorsque la « stabilité » que nous pouvons rechercher est mise à mal par un changement, nous avons d’infinies solutions nouvelles pour trouver la paix intérieure.
De même, pour trouver cette paix, l’autre partie de cet adage est que même les réussites, les victoires, les moments de joie passent, se terminent. Pas très gaie non plus cette partie ? Et pourtant si, parce que ce regard permet de savourer, d’apprécier à sa juste valeur un sentiment intérieur de bonheur. Profiter du bonheur est une chose, l’imaginer comme acquis et comme inaltérable, serait, même pour un éternel optimiste, se voiler la face. Et de cela découlerait une chose : une attente envers l’avenir, envers les autres, que chacun(e) et chaque chose continuent d’œuvrer dans le sens de ce moment, de ce bonheur.
Or comme nous l’avons évoqué plus haut, rien n’est figé. Et il est tout aussi dommageable pour soi de se dire qu’un moment triste va perdurer, que de s’accrocher de toutes ses forces à un moment de bonheur que nous voulons faire exister coûte que coûte, souvent au détriment des autres ou de nous-même. Le mouvement est perpétuel, infime parfois mais bien présent. Chaque lecture, chaque rencontre, chaque heure de travail passée à travailler, chaque heure passée à profiter en famille entre amis, tout nous change, et tout change.
Si nous étions des bols, il est facile d’imaginer, que chaque expérience nous remplit, parfois d’une goutte d’eau, parfois de beaucoup plus, parfois d’eau et parfois de café, ou toute autre chose qui vous vient en tête. Alors forcément nous changeons. Parfois aussi, nous nous renversons pour nous délester de certaines parties de notre histoire, pour nous remplir à nouveau et continuer de vivre. C’est dépenser beaucoup d’énergie que de lutter contre ce mouvement, sûrement d’ailleurs bien plus que d’accueillir ce que les changements provoquent en nous. C’est un vrai premier pas de lâcher-prise, plutôt propice à l’été non ?
Et vous, pour quelle situation allez-vous relativiser cette semaine avec ce fameux « ça aussi ça passera » ?