On s’est tous dit quelquefois une phrase du genre « je l’avais senti », « je me l’étais bien dit », « si je m’étais écouté » … obligé de constater que la petite voix intérieure, notre intuition ou notre 6ème sens nous avait déjà informé de ce qui était bon ou pas pour nous, de ce qui pouvait nous arriver, au-delà de tout signe avant-coureur . On se penche ensemble sur le sujet quelques minutes, ça vous tente ?
Alors cette petite voix on en fait quoi? Parce que c’est bien joli de se dire qu’elle est là, qu’elle nous « protège », que c’est notre intuition, mais parfois si on s’écoutait toujours, on ne ferait plus rien, non ? A quoi ça sert de s’écouter ? Voilà une première question que certains se posent. A laquelle je répondrai par une autre question: Pourquoi notre instinct, nos sensations, auraient moins raison que notre intellect? Peut-être déjà parce que l’un est bien plus reconnu que l’autre, l’intelligence relevant de l’apprentissage, de la capacité à maitriser, à comprendre, à juger avec des faits établis et connus, à s’adapter, validés scientifiquement et socialement admis.
Mais ces sensations, ce feeling, ce fameux « je le(la) sens pas, lui(elle) », « ou encore « ça me va pas mais je sais pas pourquoi », ont-ils moins de corps simplement parce qu’ils n’ont pas d’argumentaire connu et explicable ?
Au même titre que notre corps et notre tête sont liés, notre intelligence et notre instinct cohabitent et collaborent. Et lorsque notre tête tente de museler certains sentiments, il n’est pas rare de découvrir que le corps prend alors les commandes pour essayer de gérer et évacuer ce que nous tentons d’enfouir.
Alors quand notre intelligence tente à son tour de museler certains éléments qui ne collent pas avec notre vision, nos souhaits, nos désirs, l’instinct à son tour s’active pour nous rappeler à notre devoir de préservation de nous-même, de protection de nous.
Dans certains cas bien sûr, il est possible et compréhensible de laisser en sourdine cet instinct, puisque la notion de danger peut y être toute relative. Mais avant de passer du tout au tout, de passer du fait de taire son instinct et de le dénigrer à celui de l’écouter en toutes circonstances, peut-être simplement chacun à notre place et suivant nos besoins, pouvons-nous écouter ce qui se joue en nous lorsque cette petite voix s’exprime. Que vient-elle souligner ? En situation de déséquilibre intérieur, de mal être, d’impasse, tentons d’ouvrir nos oreilles à ce que nous dit l’instinct qui a su nous préserver depuis tant d’années.
Et vous, c’est quand la dernière fois que votre petite voix vous a aidé(e) ?