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PROUVONS NOUS !

Après avoir parlé d’être fier(e) de soi, nous abordons ensemble le fait de faire les choses pour se prouver que l’on peut, que l’on sait. Parce que qui ne s’est pas retrouvé à faire quelque chose pour prouver à un parent, un prof ou toute autre personne qu’il se trompait. Alors cette semaine je vous propose d’avancer pour vous.

Un prof qui vous a dit que vous n’arriveriez jamais à rien, un parent qui vous a rabâché, volontairement ou non que vous vous voiliez la face, que vos projets étaient des chimères, des enfants, ados, adultes de votre génération qui voudraient vous voir échouer ou vous disent que c’est impossible…

Ce genre de vécu peut souvent être tout noir ou tout blanc pour celui ou celle qui les reçoit. Tout noir parce qu’il vous fige dans cet état de «  effectivement je n’y arriverai pas, effectivement personne n’a réussi avant moi, donc je n’en serai pas capable non plus » … Tout blanc parce que « je vais leur montrer moi que je peux le faire, qu’ils se trompent ».

Il est possible de tirer de l’énergie de ce genre de propos, d’attitudes et c’est parfois ce qui vous a fait avancer, réussir, vous transcender. Et c’est tant mieux, à aucun moment une motivation n’est bonne ou mauvaise, elle n’est qu’un moteur parmi une multitude de possibles. Aujourd’hui je vous propose juste d’y regarder de plus près, et de faire de ces motivations les vôtres.

Car lorsqu’on a voulu prouver à quelqu’un qu’on pouvait y arriver, la victoire en elle-même ne devient elle pas parfois la victoire de l’autre ? Et lorsque la réussite arrive, elle nécessite alors la validation de l’autre, qu’il(elle) voit que nous avons déjoué ses plans, ses projections ? Et lorsque le(la) mettre face à une nouvelle vérité, la nôtre, n’est pas possible, peut-on savourer pleinement ?

C’est donc tout l’intérêt de pouvoir s’approprier soi-même ses victoires, de chercher à nous prouver à nous-même, à réussir pour nous faire démentir nous-même. Cela permet même d’ouvrir notre horizon, de déjouer des règles, des croyances préétablies, des vérités absolues qui ne nous conviennent pas. Se prouver à soi, c’est aussi se montrer qu’on est capable, avec notre seul besoin d’approbation, sans personne d’autre dans l’équation.

Se prouver à soi, c’est aussi, ne rien attendre de l’autre, s’écouter, se proposer de nouvelles options, se découvrir et valider ce que nous savons faire. Et c’est parfois une source d’inspiration inépuisable que de voir quelqu’un réussir parce qu’il(elle) en a envie, parce qu’il (elle) le fait pour lui(elle). Qui avez-vous pu admirer, parce que malgré les obstacles, malgré les situations et les pièges, il(elle) a su sortir le meilleur de lui(elle)-même ? Et l’admirez- vous plus parce qu’il(elle) a su aller contre « l’ordre établi, les diktats » ou simplement se transcender pour lui(elle)-même au delà du contexte.

Certains contextes forgent de grandes personnalités, mais au final ne sont-elles pas d’autant plus grandes qu’elles sont en accord avec elles-mêmes, exemples vivant(e)s  de cette phrase : « je n’ai plus rien à prouver à personne » ?

Nous avons tous à avancer avec nos fantômes, plus ou moins présents dans nos placards ou notre quotidien, et/ou à les laisser partir, à continuer de batailler avec parce que nous estimons cela nécessaire ou parce que nous pensons ne pas avoir le choix. Ce n’est pas éviter la bataille que de leur enlever leur pouvoir, leur lien avec notre parcours. Ils ne définissent ni ce que nous sommes, ni nos choix finaux, ni l’ensemble de notre vie ou de notre parcours, même lorsqu’ils ont existé fortement à un embranchement particulier. Vous pouvez être fier(e) de vous et de vos choix, qui au final ne dépendent bien que de vous en dernier lieu, même lorsqu’à première vue ils sont faits en réaction à des propos ou des situations. Peut-être avez-vous démarré la course parce qu’on vous a dit qu’il le fallait ou que vous n’en seriez même pas capable. Mais si vous franchissez la ligne d’arrivée, c’est uniquement grâce à vous, et ce n’est que parce que vous avez décidé d’aller au bout. Et si vous ne pouvez imaginer vous octroyer le droit d’être à l’origine du départ, vous  pouvez toujours regarder ce que vous avez fait par vous-même le reste de la course.

Et vous à quel élément du passé allez-vous enlever sa force cette semaine pour vous en emparer ?

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