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UN PROBLEME, PLUSIEURS SOLUTIONS

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Les habitudes ont des vertus mais aussi des vices. Parfois le vice de nous empêcher de voir l’ensemble de nos options face à un problème. Aujourd’hui je vous propose de nous débarrasser de l’habitude du dilemme face à un problème lambda, le fameux «  soit je fais ça, soit je le fais pas » pour entrevoir de nouvelles perspectives.

« Je fais face à un dilemme », « J’ai pas le choix, c’est ça ou ça »… L’amour ou l’honneur ( certes celui-là est plutôt romanesque ), le travail ou la paresse, le temps ou l’argent, faire vite ou faire bien … Ce ne sont là que quelques exemples, mais parfois, par habitude, nous n’envisageons que le dilemme, que l’idée de « A ou B ». Et dans ces cas-là, lorsque les deux solutions, options ne nous satisfont pas, il est alors difficile de faire un choix épanouissant.

L’avantage du dilemme reste que malgré la complexité d’une situation, le nombre de choix est assez limité pour ne pas se perdre dans la résolution autant que dans le problème lui-même. C’est parfois rassurant de n’avoir que deux options, ce qui assez rapidement permet de dire «  oui, non, plutôt non » et donc de régler le problème. Mais parfois régler le problème par « A ou B » c’est plutôt repousser, parce que « A ou B » ne sont pas satisfaisants, en tout cas pas une fois passé le court terme, voire le très court terme.

Alors que penser du Tétralemme ? Pas de panique, c’est juste un dilemme « amélioré ». Chacun aura son avis sur la question et si déjà l’idée vous permet quelques conversations animées avec amis ou proches, pourquoi pas ? Un dilemme vient vous faire choisir entre « A et B ». Un tétralemme vient lui vous proposer de réfléchir avec un peu plus de nuances : « A, B, A et B, ni A ni B »

L’objectif du tétralemme, c’est déjà d’augmenter le nombre d’options qui s’offrent à vous. Le choix entre deux est parfois trop contraignant et non satisfaisant. Il y a du gris entre noir et blanc, et parfois c’est même une autre couleur qui convient mieux.

Ensuite grâce à ce type de réflexion, on peut se défaire de certains schémas préconçus où les options ont toujours été « A et B » sans marge de négociation ni de remise en question. Des schémas que chacun d’entre nous accepte par habitude, éducation mais avec lesquels nous ne sommes pas toujours d’accord. « Soit on est un bon parent et on se dévoue corps et âme à ses enfants soit on est un parent négligeant qui s’octroie du temps pour lui aussi. » Je ne sais pas vous, mais moi j’apprécie me dire qu’il y a des nuances entre les deux, et que même si ce schéma n’est pas le mien, il y a sûrement des domaines où ce choix manichéen ne me va pas ou plus.

Enfin l’intérêt est aussi d’augmenter son agilité en réinventant toujours l’entre-deux, la nouvelle solution, celle qui ne dépend que de nos ajustements. Et ces ajustements sont essentiels puisqu’ils seront différents pour chacun de nous, suivant nos besoins, nos valeurs, notre histoire… Face à un choix, une situation nouvelle ou problématique, la solution peut être « un peu de A comme ça, et du B aussi pour y arriver ensuite » tout comme après réflexion, « finalement ni A ni B ne fonctionneront », du coup qu’est ce que je peux faire, penser, trouver » qui me permette d’avancer ».

Et voilà comment d’un choix presque subi parfois entre deux options insatisfaisantes, il nous est possible d’être acteurs(trices) de nos solutions, et qui plus est d’en être satisfait(e)s. Libre à chacun de s’y essayer, et il va de soi qu’un mode de réflexion ne peut aller à tout le monde, ne peut pas satisfaire chacun de nous. Pour certains peut-être que ce tétralemme ne résonnera pas en vous, pour d’autres l’envie de l’appliquer au quotidien se fera sentir. Voici un outil, libre à vous de l’ajouter à votre trousse à outils, et de l’utiliser quand bon vous semble. Le dilemme serait justement de dire « je prends cet outil ou je ne le prends pas ». Le tétralemme vous laisse libre de le prendre en partie, et de vous en saisir dans telle ou telle situation, et de le laisser de côté parfois. A vous de jouer.

Et vous, sur quel sujet allez-vous vous autoriser à réfléchir autrement cette semaine ?  

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