Lorsque nous allons bien, le reste suit. Parce qu’on oublie souvent vite que tout va bien quand tout va bien, je vous propose cette semaine de regarder comment va notre santé au travers de notre corps, notre équilibre et notre tête. On va apprécier ce qui va, et avoir un œil sur ce qui est à questionner, à traiter. Parce que parfois traiter est une bonne chose mais souvent aller questionner ce qui se trouver derrière permet d’en terminer définitivement avec le symptôme.
Posons-nous la question de comment nous allons. Si tout va bien, sachons prendre le temps d’apprécier cette bonne nouvelle, cette simple nouvelle. La concevoir comme un acquis pour l’heure mais pas de ceux qui sont acquis à vie. Oui j’enfonce une porte ouverte, mais juste assez pour permettre à chacun de s’offrir le luxe de se dire qu’il va bien.
Alors peut-être que le tableau est noirci par quelque mauvaise nouvelle, quelque crainte de l’avenir et d’un possible début de difficulté. Mais même noirci, il n’en reste pas moins que certaines choses vont, vont très bien même et qu’il n’est jamais anodin de s’en réjouir, ou au moins de le constater.
Et lorsque la santé se modifie, qu’un état ou une situation vient nous limiter, nous empêcher, nous parasiter, alors plusieurs options s’offrent à nous. Il est possible de se rendre compte que l’élément perturbateur est là, mais n’étant pas trop présent, ni trop embêtant, le laisser de côté, le fameux « pas d’urgence, j’ai d’autres choses à faire, on verra ça plus tard, ça va passer, je vais pas déranger les gens avec ça ». Chacun fait son choix dans sa façon de se connaître, de prendre soin de soi, et si ce choix est fait c’est pour des raisons bien précises qu’il appartient à chacun de questionner. Qu’est-ce qui fait que je privilégie telle ou telle chose au lieu de régler ça ? Qu’est-ce qui fait que c’est plus simple d’éviter le sujet ? Qu’est-ce qui fait que je ne règlerait ça que lorsque je n’aurai plus le choix ? Autant de questions auxquelles chacun peut réfléchir si l’une d’elles fait écho.
Une autre manière de régler les choses peut être de traiter le symptôme. Un mal de tête qui survient se résout bien plus facilement avec tel ou tel traitement. Et hop la douleur est partie, et la vie peut reprendre son cours normal. Mais ce mal de tête d’où est-il venu ? Attention soutenue trop longtemps, position inconfortable, tension interne et stress… la liste pourrait être longue de ce qui cause un mal de tête, alors imagez pour l’ensemble de nos petits et grands maux ? Il n’empêche que dans ce genre de situation, il est utile parfois de se pencher sur le contexte, pour régler le problème entièrement et non son expression, prévenir et non guérir.
Dans certaines circonstances, tout ceci peut sembler idéaliste. Il est compliqué d’éviter de passer 7h par jour devant son écran lorsqu’on est informaticien, de ne pas porter de charges lourdes lorsqu’on travaille en milieu hospitalier ou dans le bâtiment, etc…
Mais il est possible d’agir sur la situation, de protéger, faire du bien à notre santé, autant qu’à d’autres éléments de notre quotidien. C’est à notre degré d’évaluation de ce qui est urgent, vital et important qu’il faut se référer. Parfois certains petits éléments pris en compte permettent de mieux vivre un quotidien qui nous abîme. Parfois les pots cassés sont trop importants et il faut alors subir jusqu’au point de non retour, décider que l’heure du changement est arrivée et nécessaire, ou bien trouver une alternative entre ces deux solutions qui soit viable. L’important est de se rappeler que la santé, le corps et l’esprit sont aussi des éléments qui évoluent et que compter dessus est une chose mais les tenir pour acquis et immuables reviendrait peut-être à se mettre encore plus en danger.
Une phrase résume très bien tout ceci je trouve: « Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligés de vivre. » En un mot comme en cent, personne ne prendra mieux soin de nous que nous-même.
Et vous, quelle partie de vous gardez-vous toujours en bonne santé ?